À l’ombre des cyprès provençaux se dresse une demeure en pierre, typique de la région. Si de l’extérieur elle semble inchangée, c’est grâce au travail subtil de l’architecte Maxime d’Angeac qui est venu s’approprier les codes du lieu pour en restituer l’âme. C’est une reprise quasi complète de toute la façade qui se cache derrière cette dernière, avec un travail précis sur les modénatures, les ouvertures et les proportions. Une transformation sans pareille, sans révolution de palais.
Préserver l'âme
À l’intérieur, le ton est donné : ombres discrètes, lumières de Provence et couleurs de terre. Pour se protéger de la chaleur estivale, l’architecte a retravaillé toutes les ouvertures pour alterner clarté et ombre protectrice. Ici, chaque détail compte pour obtenir l'effet escompté.
Le plan général provençal est revisité afin de l’adapter aux exigences contemporaines. Pour optimiser les espaces, les planchers sont reconstruits intégralement, la circulation verticale est repensée et son nouvel escalier re-dessiné. C’est un travail d’orfèvre qui est à l’œuvre ici, mais jamais sans dénaturer le lieu.
Pour repenser cette habitation à l’opposé des codes de la région, Maxime d’Angeac est reparti d’une page blanche. Afin d’accueillir les toiles, les photos et le mobilier singulier, il a poussé les murs et soulevé les hauteurs sous plafond, donnant à l’espace une fluidité inconnue à ce genre de bâtiment. Sans jamais dénaturer l’existant, il est venu le lier aux nouvelles constructions pour changer la fonction de ce lieu tout en conservant son aspect extérieur d’origine.
Challenge technique et créatif, le résultat qui en découle est une demeure atypique qui dénote par sa modernité cachée derrière une façade aux allures historiques.