À l’origine de ce projet, il n’y avait rien si ce n’est la plage battue par les cyclones et une étendue de sable face à une mer réputée redoutable. Il a fallu faire venir de France l’architecte Maxime d’Angeac pour faire sortir de terre une villa à la hauteur des défis entrainés par l'écologie exigeante du Nord de la Floride.
À l'épreuve des vents
Construite à 70 mètres de la « Coastal line » qui court le long de la côte de Floride, cette villa se devait d’être un rempart contre les éléments - tout en les respectant. En effet, cette fameuse ligne délimite un périmètre où les lois de la Floride précisent que toute entité pouvant se faire emporter par le vent ou la mer doit être biodégradable. La côte de Floride a cette particularité d’être souvent sujette aux affres de la nature.
C’était un défi à relever. Il a fallu penser différemment, ajouter une sensibilité écologique aux matériaux, revoir leur force, s’adapter à l’environnement. Pour Maxime, il s’agit de créer une maison qui perdura dans le temps - une notion peu engagée aux Etats-Unis. Il fait alors poser des fenêtres et des baies vitrées prêtes à résister à 300km/h de vent, s’adapte aux règles environnementales et architecturales complexes tout en construisant une piscine suspendue, au-delà de la ligne limitante.
Cela sans jamais oublier le beau : il fait venir jusqu’à lui la ferronnerie, les pierres et la mosaïque pour donner vie à un décor protégé par une bâtisse sans pareille. L’intérieur prend des airs français, sans oublier les couleurs de la Floride, chère au propriétaire.
Prouesse technique et écrin de raffinement, cette villa est un exercice de savoir-faire et de créativité. Quant aux ouragans, ils laissent le bâtiment imperturbable : près de 15 tempêtes sont passées et, comme souhaité, rien n’a bougé.