Ne surtout pas de fier à son portrait. Maxime d’Angeac y tient une posture pour le moins stricte et sans concession – il reconnaît lui-même « avoir un caractère un peu difficile » qu’il canalise d’ailleurs chaque midi en pratiquant le MMA. Mais il suffit d’échanger avec lui pour percevoir la passion, l’intégrité et la précision jusqu’au-boutiste qui l’animent dix-neuf heures par jour. Puisque ce » boulimique d’activités » n’en a besoin que de cinq par nuit pour recharger les batteries et se remettre au travail. Et, à l’heure actuelle, du boulot, il n’en manque pas.
Depuis janvier 2024, c’est à lui qu’incombe la direction artistique de la marque Orient Express (propriété du groupe Accor, rejoint l’an dernier par LVMH) et donc la tâche d’embrasser ce mythe séculaire – en tout premier, le fameux train du même nom -, d’en repenser l’identité et d’en prolonger l’univers à travers d’autres convois, des bateaux et des hôtels. « L’idée est de continuer à développer cette marque sans tomber dans la caricature, explique-t-il. Nous sommes donc sortis de la connotation et de la mode. Nous avons réinventé un art de vivre autour d’un ADN puissant. »
Dernier exemple en date {attendu pour 2026, NDLR} : la construction avec les Chantiers de l’Atlantique d’un yacht à propulsion vélique à partir d’une technologie révolutionnaire. À savoir « trois mâts inclinables atteignant une hauteur de plus de 100 mètres et portant une voilure de 4 500 mètres carrés qui permettra dans des conditions météorologiques adéquates une poussée optimale de l’Orient Express Corinthian, nous détaille-t-on. La puissance des voiles sera renforcée par un moteur au gaz naturel liquéfié, l’objetctif étant de se rapprocher d’une navigation zéro émission. » Un voilier hors normes aussi bien par ses lighnes (affûtées et avant-gardistes) que par ses dimensions (220 mètres de longueur), ses ratios (54 cabines pour 110 passagers seulement), ses prestations ultra-haut de gamme, et en particulier par sa conception, dessinée et décidée jusque dans les moindres détails par Maxime d’Angeac.