MAXIME D’ANGEAC – POUR L’AMOUR DE L’ART (DÉCO)
L’architecte, directeur artistique de la marque Orient Express, s’apprête à ressusciter avec les normes actuelles, un luxueux art de voyager, en train et en bateau. Ses projets seront exposés sous la nef du Musée des arts décoratifs lors de l’exposition « 1925 – 2025. Cent ans d’Art déco ».
D’Angeac. Le nom claque, convoque la Gascogne, les cadets, d’Artagnan, le cognac et… le site qui arite les restes du plus vieux dinosaure découvert en Europe. Un certain sens de l’honneur aussi. La fierté d’un tempérament. Dur à la peine, dur au labeur. Originaire du Gers, mais ayant grandi à Paris, l’architecte Maxime d’Angeac se définit comme « ensemblier ». En résumé, il gère chacun de ses projets de A à Z, du dessin (« Crayon en main, je suis besogneux : j’ai le trait lourd mais précis ») à l’achat des oeuvres d’art. C’est un chef d’orchestre capable de parler métier avec chaque artisan, d’embrasser tous les aspects technologiques, scientifiques, artistiques et esthétiques d’un projet. Un talent nécessaire pour mener à bien les deux plus gros chantiers de sa carrière : la renaissance des dix-sept wagons du train Orient Express et la conception du navire Orient Express Silenseas, le plus grand voilier du monde en construction avec les chantiers de l’Atlantique (livraison prévue en avril 2026). Deux rêves nourris d’Art déco et du savoir-faire des métiers d’art français pour deux aventures contemporaines répondant aux exigences de confort et de durabilité actuelles.
« Toute ma vie, je me suis préparé à cette aventure totale, exceptionnelle », confesse-t-il. À commencer par l’acquisition d’une culture encyclopédique. Très Très jeune, il collectionne les ouvrages anciens et les traités de la Renaissance, dévore les livres d’architecture ; voyage, beaucoup, Inde, Italie – il voue une passion à Florence et à la Renaissance italienne -, observe, dessine, sédimente…Études aux Beaux-Arts, création de scénographie avec Hilton McConnico pour Daum et Hermès, réalisation de blocs opératoires pour l’Hôpital américain (« Pas le droit à l’erreur, si vous vous plantez, vous tuez…« ), Maxime d’Angeac ne croit qu’au travail, à l’expérience, à l’accumulation des connaissances.