Les nouvelles lignes de l’Orient-Express
Pour réinventer le train mythique, Maxime d’Angeac en a disséqué le moindre détail. Son projet, dévoilé au musée des Arts décoratifs, projette le passé dans le futur. Départ prévu en 2027.
Au mois de septembre, on se pressait gare d’Austerlitz, à Paris, pour (re)découvrir l’Orient-Express, le plus mythique de tous les trains. Amarrée à quai, une rame d’époque, restaurée dans les règles de l’art, y attirait alors curieux, néophytes et passionnés, ravis de monter à bord d’un wagon tout droit sorti du fameux roman d’Agatha Christie, ne serait-ce que quelques minutes. Pourtant, le nouvel Orient-Express n’a rien à voir avec cette pièce d’archives chère aux décors de cinéma : c’est de l’autre côté de la Seine, dans la grande nef du musée des Arts décoratifs, que se donne à voir, pour la première fois, l’Orient Express du troisième millénaire. Le projet, piloté par le groupe hôtelier Accor, est sans précédent : réinventer, ni plus ni moins, le mythe de ce train qui, e 1883, traversait les plus grandes capitales européennes – Strasbourg, Munich, Vienne, Budapest – pour terminer son long périple à Istanbul, en Turquie. « Lorsque l’on réfléchit à ce qu’a été l’Orient-Express dans les années 1920 et 1930, c’est d’abord la modernité qui frappe », explique Maxime d’Angeac, l’architecte de cette mission sans précédent.
Dans son bureau du 8ème arrondissement de Paris, l’homme et son équipe ont réuni tout ce qui touche de près ou de loin au train le plus célèbre du monde. Plans, archives, mais aussi éléments de vaisselle, de tapisserie, poignées de portes, moulages en verre, en plâtre, en cristal, abats-jours et accessoires de tous types. Ici, tout a été minutieusement rassemblé, étudié, et entièrement réinventé.