Maxime d’Angeac invente l’Orient-Express du XXIe siècle
Architecte DPLG, fin connaisseur des arts décoratifs français et féru d’Art déco, Maxime d’Angeac s’inscrit dans la grande tradition des savoir-faire et de l’excellence. Admirateur de Jacques-Émile Ruhlman, Paul Dupré-Lafon et Adolf Loos, depuis son bureau parisien où il dessine à la pointe sèche, l’homme, qui a collaboré à ses débuts aux côtés de Hilton McConnico, ne nourrit aucune nostalgie : « Si le passé compte, le rétroviseur doit être mental, focalisé sur les références à bon escient, sinon on verse dans le pastiche et la copie ». L’exercice relève de l’équilibrisme, notamment avec l’Orient-Express dont les prototypes de cabines qu’il a réalisés sont présentés dans la nef du musée des Arts décoratifs (MAD), à Paris, à l’occasion de l’exposition « 1925-2025. Cent ans d’Art déco ». Monté à bord de l’Orient-Express, Maxime d’Angeac y oeuvre à titre de chef de train – comprendre directeur artistique de la marque Orient Express et architecte-designer du nouveau train Orient-Express qui sera lancé en 2027. Soit un convoi de 17 voitures attelées, entre wagons historiques des années 1926 à 1929 dûment restaurées et wagons contemporains avec cabines, salles de bain, toilettes. Exposés au MAD, la maquette échelle 1 des nouveaux wagon-bar, wagon-restaurant et suite sont mis en perspective avec une cabine historique de René Prou extraite de l’Étoile du Nord, aujourd’hui entrée dans les collections du MAD. « Pour le projet du nouvel Orient-Express, j’ai dessiné de nouveaux objets, de nouveaux décors tout en respectant la table des matières originelle : boiseries vernies, velours, marbre, quincaillerie, etc. Certains éléments ont fait l’effet d’une récupération quasi archéologique. Aucune copie, aucune reproduction ! Et ce sera la même chose pour le voilier Orient Express, le Corinthian, qui appareillera en 2026″. Maxime d’Angeac y a tout conçu, et même logé une cabine historique du train !